Le N°5 du Journal des Antiquaires et Galeries est paru le 17 janvier


Nous avons pu constater en 2024 un net recul des transactions sur le marché de l'art, mettant même en lumière les faiblesses de certaines grandes maisons de ventes aujourd'hui en difficulté financière. Est-ce le signe que 2025 marquera la fin des années de spéculation, notamment dans l'art contemporain ? Les œuvres d'art plus classiques seront-elles à nouveau des objets de désir prompts à rassurer nos civilisations ?

Je songeais à cela au sortir du Musée d'Orsay, un endroit qui m'est particulièrement cher, le dimanche 29 décembre. On pouvait à peine circuler dans ce lieu pourtant vaste où une foule immense était présente pour admirer les chefs-d'œuvre du XIXe siècle. Je crois que je n'y avais jamais vu autant de monde !

Oublions les statistiques des ventes des uns et des autres, cette course effrénée aux résultats et à la performance. Concentrons-nous plutôt sur ces merveilles créées par la main de l'homme, vectrices d'émotion et qui nous réunissent. Les œuvres d'art traversent les crises et se moquent des chiffres, elles sont aussi des témoins de notre passé, de notre présent et de notre futur.

Les marchands et les antiquaires s'inscrivent comme passeurs de culture, des passionnés qui narrent l'histoire des objets exposés dans leurs galeries ou sur leurs stands dans les salons.

Alors, comme lorsque vous décidez de visiter une exposition ou une collection, prenez une belle résolution pour 2025, venez dans nos galeries et musées éphémères que sont les salons. Au premier trimestre, ils sont déjà nombreux et de grande qualité avec la Brafa (Bruxelles), Tefaf (Maastricht) ou le Salon du dessin (Paris)…

Je souhaite à tous les lecteurs de notre journal une très belle et heureuse année. Émerveillez-vous devant nos découvertes. Nous vous attendons pour vous transmettre de belles histoires !